FESTIVAL SONIC PROTEST

Concerts musiques informes.
En concert le 5 mai : Bayal (Can) + Alexandre Bellenger (Fr) + Hive Mind (USA) + Trencher (SouthernRecords / Ang) + Carlos Giffoni (USA) + Tetuzi Akiyama (Japon) + Astral Social Club (UK) + Brötzmann / Pliakas / Wertmueller (All / CH)
En concert le 6 mai : Strom Varx (Paris) + The Bohman Brothers (Ang) + Charles Pennequin (Fr) + Ovo (Load records / It) + Harry Merry (NL) + Digep (Hongrie) + Justice Yeldham & The dynamic Ribbon Device (Aust) + Yellow Swans (USA)
+ stands disques, livres, interventions, restauration…

Du 5 au 6 mai 2007


16h • 14 € (par jour) ou SONIC PROPASS : 40 €. (préventes chez Bimbo Tower et En Marge).

Après deux premiers soirs à la Générale (le 3 mai) et aux Instants Chavirés (le 4 mai), Sonic Protest débarque une fois de plus à Mains d’Œuvres pour notre plus grand plaisir.

Installé dans le paysage local et international comme un rendez-vous informel des musiques informes, ce festival est le fruit de la complicité entre l’équipe des Instants Chavirés (lieu historique et internationalement reconnu pour sa position unique de diffuseur des musiques expérimentales) et l’association Sonic Protest, animée par Franq De Quengo (activiste parisien de longue date, et musicien tout terrain (Dragibus, Damo Suzuki’s Network, etc...), il dirige la boutique de disque Bimbo Tower et participe au label Poutre Apparente), Benoît Sonnette (responsable du label Textile et organisateur des soirées Bag of Spoon) et Arnaud Rivière (ex-co-programmateur aux Instants Chavirés et musicien du coin). Une cinquième édition, oui, bravo, mais la dernière sous cette forme. Quatre jours, trois lieux différents, de biens beaux endroits pour se mettre à l’envers et toujours cette tendance pas si tendance à mélanger et bien secouer jusqu’à décoller les étiquettes. OUI, une dernière fois comme ça. Y’aura des suites mais ça sera pas pareil. Et pour cause. Lundi 29 janvier 2007, notre ami Benoît Sonnette est décédé. Cette édition de Sonic Protest lui est dédiée.

Tout le programme, les infos pratiques sur : http://www.sonicprotest.com

Au programme le 5 mai à Mains d’Œuvres :

BAYAL John B. BOYLE, Aya ONISHI (kazoo, digital delay, ring modulator, caisse claire, kalimba, etc...) et Arnaud RIVIÈRE (électrophone, piston, etc...). Aya ONISHI est issue de la scène noise d’Osaka qui gravite autour du label Alchemy et de son légendaire instigateur Jojo Hiroshige. John Boyle est actif depuis 1965 au sein du non moins légendaire Nihilist Spasm Band et est à ce titre une figure cruciale de ceux qui ne craignent pas qu’en faisant de la musique on en vienne à faire de la No-music, puisque c’est ainsi qu’ils qualifient leurs productions. Bayal est le fruit de leur rencontre, totalement libre. De deux minutes ou de cinquante, leurs morceaux se permettent tous les détours et s’autorisent toutes les transes. Généreux de nature, ils ont pour habitude d’inviter des musiciens à les rejoindre. Cette fois dans le rôle du local de l’étape, c’est Arnaud Rivière, co-organisateur de Sonic Protest et musicien.

Alexandre BELLENGER (tourne-disque) Collection de vinyles Textile sous le bras, Alexandre Bellenger débarque, one way from la banlieue Est, pour jouer cette matière première plastique explosive et donner une lecture bien à lui, imprévisible, des productions du label. Utilisant aussi bien le synthétiseur analogique que la guitare ou les tourne-disques, on a déjà pu voir et entendre ce musicien tumultueux, remuant, bref, vivant aux côtés d’Otomo Yoshihide, de Jean-François Pauvros ou de Rudiger Carl ou au sein de Bobby Moo, trio avec lequel il a officié pour Textile, justement.

HIVEMIND (electronics) Les performances d’Hive Mind jouent avec la notion du physiquement supportable. Sa musique s’articule en de longs mouvements obscurs et inquiétants, une véritable tectonique des plaques sonore, un raz de marée de décibels et de fréquences extrêmes à l’image de sa ville en crise, Detroit, Michigan.

TRENCHER Pox (aka Helme) basse, cris / Lock-Monger (aka the Slab) batterie / Mr M.Shit (aka twinz of evil ) casio, chant. Trio de Casio-grindcore basé à Londres, Trencher a rapidement su toucher son public. En effet, leur premier album « When Dracula Thinks ’Look at Me’ », paru en 2004 a directement parcouru le monde. Leur secret : des titres brutaux et rapides, à la fois drôles et complexes, des voix sauvages qui se brisent sur un tambourinage absurdement puissant.

Au programme le 6 mai à Mains d’Œuvres :

STROMVARX (ordinateur) Micrographie : Oeuvre constituée essentiellement de négatifs-sonores, amenant sur une écoute quasi visuelle, où l’image sans sujet s’offre à l’auditeur, créant une sorte de champ universel, d’horizon sonore... De cette surface lumineuse émane une onde vibratoire directrice permettant la liaison entre ces différents plans-séquences. Musicien et activiste parisien, Strom Varx est membre de l’association Basses Lumières.

THE BOHMAN BROTHERS Adam BOHMAN /Jonathan BOHMAN (objets amplifiés, cordes préparés, electronics...) Officiant ensemble depuis 1996, les frères Bohman créent une musique absurde voire grotesque où tout est permis. Au croisement de la musique concrète et de l’improvisation libre leurs manipulations sonores ne sont pas sans rappeler les happenings Fluxus. Un esprit de bricolage permanent augmenté par des manipulations électroniques. Figure centrale de la scène expérimentale londonienne, Adam Bohman est également membre de Morphogenesis et du London Improvisors Orchestra et ensemble, ils animent la série de concerts du Bonnington Center et collaborent à la première et unique radio expérimentale de Londres : Resonance FM. 

Charles PENNEQUIN (poésie sonore) Charles Pennequin exerçait le dur et drôle métier de gendarme dans la région du Mans et apparaît souvent comme l’un des meilleurs poètes de la nouvelle génération, l’un des plus attachants en tout cas. L’un des plus généreux également, capable d’un réel et rare intérêt pour les livres des autres, aînés ou pairs. Charles Pennequin a été « découvert » par Christian Prigent qu’il découvrait lui-même comme écrivain et dont les essais l’ont guidé dans ses lectures passionnées. La poésie de Pennequin est « essentiellement bête », (comme disait Baudelaire à propos de la grande poésie), dotée d’une étonnante force d’imprégnation de l’esprit du lecteur et de déstabilisation des images comme des phrases qui circulent dans l’actuel.

OVO Bruno DORELLA (batterie, percussions) / Stefania PEDRETTI (guitare, voix, violons, objets, cheveux, ...). Le couple infernal de l’italian noise débarque avec son hardcore doomesque minimal. Musique de confrontation menée au pied levé par deux activistes de la scène D.I.Y. italienne, Ovo renverse et fusionne tous azimuts les champs de la no-wave, du doom et de l’improvisation donnant lieu à une expérience musicale abrasive et décalée. Rien d’étonnant qu’ils aient rejoint naturellement les rangs de l’écurie mondo-noise de Load Records.

HARRY MERRY (claviers, voix) Petit frère spirituel de Mr QUINTRON et de Felix KUBIN avec qui il joue régulièrement, Harry Merry sillone le monde des musiques faussement "lounge" équipé d’un clavier Roland, d’un micro, d’une série de rythmes pré-enregistrés et d’un costume d’écolier marin (!??). Son univers pittoresque est aussi bien influencé par Charles Dickens, Herbert Von Karajan que par le Swinging London de Carnaby Street, le rock’n’roll 60’s et la Turbo-folk serbe. Un véritable marathon man de l’ultra-muzak aux structures rythmiques mélodiques alambiquées et aux harmonies vocales improbables ! Les dance floors mollassons vont flipper, here comes Harry !!!

DIGEP Un nom énigmatique qui fait référence à l’une des nombreuses usines désaffectées qui hantent la ville fantôme industrielle de Miskolc (nord-est de la Hongrie)... Un quintet de tarés qui pratique l’hypnose bruitiste à grands coups de percussions métalliques façon récup de déchetterie, de basses électriques préparées, de synthétiseurs possédés et d’incantations psychotiques. Einsturzende Neubauten n’a plus qu’à remballer ses casseroles rouillées, la relève est assurée par ces rescapés de Tchernobyl.

JUSTICE YELDHAM & THE DYNAMIC RIBBON DEVICE Lucas ABELLA (vitre, ordinateur) Du sang, du bruit et du verre cassé ! C’est sous le nom de Justice Yeldham et le visage plaqué contre une vitre reliée à des micros contacts, que Lucas Abella (a.k.a. DJ Smallcock) crée des sons grâce aux vibrations de sa bouche, le frottement de sa peau et quelques capteurs, reliés à un ordinateur. Une prestation scénique impressionnante s’offre alors au spectateur : pour faire varier le son ainsi produit, Justice n’hésite pas à réduire la taille de la plaque de verre avec... ses dents ou son front, colorant ainsi parfois son t-shirt de rouge sang !

YELLOW SWANS GMS (guitare, vocoder, electronics) / Pete SWANSON (voix, boite à rythme, electronics) L’aventure Yellow Swans a débuté lors de l ’automne 2001 à Portland et se distille depuis peu à peu sur la planète. Résolument bruyante et épileptique, leur musique commence là où d’autres s’arrêtent. Véritables manifestes psychédéliques, leurs concerts sont dignes des cérémonies vaudou, musiciens et spectateurs noyés ensemble dans cet océan sonore où harmonies et rythmes s’entrechoquent dans d’épiques oscillations opaques. >>>

+ interventions des CHEVAUX DE DÜSSELDORF + shop (disques (Metamkine), graphzine (Stratégie Alimentaire...), livres (Grang Guignol), crêpes) + animation et ambiance de Radio WNE + DJ’s (Cochon-Poulet, Patrick Pomme de Terre, f. le Pdt, etc...)

Tout le programme, les infos pratiques sur : http://www.sonicprotest.com