Deux formes courtes, légères et graves à la fois pour cette 1ère séance de Remise en service de l’année :

Golden Girl, Sophie Bocquet
Golden Girl se décline en plusieurs volets, au croisement du théâtre et de la danse. C’est une comédie ou un drame ordinaire.

C’est l’histoire d’une fille flouée par la vie, empêtrée dans ses mensonges et ses illusions, et qui espère qu’un événement extra-ordinaire emballe son destin et la révèle à elle-même. Danse spectacle et amour physique…elle donne ce qui se voit pour qu’on la voie.

Plasticamente, Roberto Vidal

Ce travail transpose la solitude de l’artiste et affliction face à la toile vierge à la scène. Il prend comme source d’inspiration la pulsion créative des autodidactes de l’Art Brut, transcrivant ainsi ses résonances dans la composition chorégraphique. Le mouvement mis en scène, est le résultat des explorations (devenues plus tard performances) réalisées dans les expositions de Stani Nitkowski, Armand Avril et René Moreu à la Halle St. Pierre (Paris) en 2003. La danse résulte des tableaux de ces trois artistes.

Au bord de l’agonie, dans les ténèbres, les corps morcelés des tableaux de Nitkovski, sont le vecteur déclencheur de la substance des mouvements. Fortement influencée par l’art africain et la nature, l’oeuvre d’Avril apporte une nuance au dramatisme du mouvement à travers son humour et ses grimasses. La délicatesse du détail, omniprésente dans l’oeuvre de Moreu, surgit dans le dessin des gestes simples que le danseur pointille.

Le danseur détourne en mouvement l’évidence des formes des oeuvres pour mettre en mouvement non pas l’histoire du tableau mais celle de son corps. L’interprète évolue dans un univers scénique ou chaque objet peut avoir selon sont utilisa- tion plusieurs signifiants. Plasticamante vise l’abstraction et tourne autour de ce que l’interprète fait sur scène. Esthétiquement axée sur l’exotisme, cette pièce soulève une interrogation : L’interprète peut -il être une oeuvre d’Art le temps de la représentation ?
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Les séances de “Remise en service” sont un dispositif d’accueil des projets danse à Mains d’Œuvres qui donne un temps de visibilité à des créations présentées jusqu’alors uniquement aux professionnels. C’est le choix de défendre des pièces peut-être moins spectaculaires, moins « rentables », moins dans l’air du temps, mais peut-être plus…

Après avoir travaillé l’acrobatie, Roberto Vidal commence ses études de danse dans la « première Ecole de danse moderne d’Uruguay ». En Uruguay il travaille pour les chorégraphes : Hebe Rosa et Graciela Figueroa. En 2000 il arrive en France où il suit la Formation EXERCE au CCN de Montpellier. Ensuite, il sera interprète pour de nombreux chorégraphes, notamment Germana Civera, Laure Bonicel, Daniel Larrieu, Olivia Grandville... Créateur autodidacte, il façonne son imaginaire avec ce qu’il trouve à portée de main, où l’improvisation joue un rôle très important. En 2005, il crée la Cie LAGARTIJA et réalise des ateliers de danse en relation aux arts plastiques pour les élèves. Plasticamente est le premier solo de la compagnie.

Sophie Bocquet, danseuse et chorégraphe, est interprète dans différentes compagnies dont CFB / Chrsitian et François Ben Aïm et Cécile Borne. Elle s’oriente de plus en plus vers le théâtre et rencontre les metteurs en scène Bruno Lajara, Frédéric Maragnani, Frédéric Fisbach et travaille sur les écritures contemporaines avec Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Roland Fichet. Depuis 2000, elle présente régulièrement des performances dans des galeries d’art et des centres d’art contemporain. Golden Girl est sa première création.