OUVERTURE DE LA MAISON CéFêT

L’anniversaire : la maison d’édition CéFêT s’ouvre ! Au menu : goûter, concert baroque et nouvelles publications. Une collaboration inattendue entre Céline Ahond et François-Thibaut Pencenat avec l’ensemble Les Riches Heures (Mezzo soprano, Traverso, Viole de gambe et Clavecin)

Dimanche 1er mars 2009


Entrée libre • 16h00 Entrée libre sur inscription dans la limite des places disponibles : resa@mainsdoeuvres.org

La maison CéFêT est une maison qui se plie et se déplie, elle se déplace et voyage. C’est une maison d’édition itinérante. Les habitants de CéFêT-éditions sont les livres, les multiples, les DVD : les éditions d’artistes. Du 14 février au 29 mars, la maison résidera à Mains d’Œuvres, mais elle ne s’ouvrira que le dimanche 1er mars pour la première fête de CéFêT. Ouvrir la maison et concevoir une fête CéfêT sera l’occasion de célébrer la rencontre entre lecteurs, livres, auteurs... et de créer un moment atypique autour du livre d’artiste.

Céline Ahond

Née en 1979. Vit et travaille à Clermont–Ferrand, Paris et dans la région de Strasbourg.

Céline Ahond a toujours l’air d’être en attente d’une réaction de son auditoire. Cet artifice lui est permis par la connaissance précise du contexte où elle réalise ses performances, contexte qui lui permet de prendre en compte les attentes de son public et de tester sa résistance à la digression et… au n’importe quoi. Le discours ironique consistant à tester le spectateur comme dans un quiz géant des arts et de la culture du XXe siècle cohabite avec un récapitulatif très sérieux de sémiologie où les cartes postales jouent le rôle des icônes, et une évocation sincère de personnages fictionnels ou non aux destinées emblématiques (Pinocchio, Marilyn, Duras, Beckett, la mouche…). Chez Céline, la forme du discours persiste malgré les supports et les travestissements déformants qu’elle utilise (mégaphone, micro cravate, émission de télé, patins à roulette, oreille de lutin, pied de poule) pour véhiculer celui-ci : un ton très « Tintin reporter » à la fois doctoral et enthousiaste, délivrant ad nauseum des référents culturels articulés comme une campagne de com’ selon une logique de name dropping et de chapeau de paille – paillasson visuel. Ce faisant, on remarque alors que la notion d’auteur s’est déplacée de l’image à la légende : c’est le commentaire et la fiction qu’il crée qui « devient » l’image : celle-ci se délite au fil des interprétations successives qui en sont faites, affirmant l’autorité de l’auteur de la légende sur celle de l’auteur de l’image, et démentant l’intuition d’une image qui parlerait d’elle-même. Se jouant avec finesse de ce doute qu’elle institue comme le cœur de notre relation à l’image, Céline questionne avec une honnêteté grave et pourtant malicieuse la nouvelle spiritualité qu’est devenue la culture pour l’occident. Dorothée Dupuis Janvier 2008


A mi-chemin entre l’étude historique et la divagation, les conférences de Céline Ahond se construisent autour d’une collection d’informations organisées comme un fonds documentaire subjectif dans lequel elle puise généreusement des éléments visuels, formels et narratifs pour construire son propre récit. La conférence (J’ai peut-être retrouvé Marilyn Monroe, 2007), la permanence dans un lieu public (Permanence Cafétéria au Flunch des Halles, avec Cécile Bicler et Julie Vayssière, 2007), le livre explosable (Vernissage, 2006), le dons aux bibliothèques publics (Souvenir de la donation à la bibliothèque de l’Esad Strasbourg, 2003) sont autant de formes de transmission choisies par l’artiste, soucieuse de vivre et de partager des moments en commun.” Géraldine Longueville Octobre 2007

François-Thibaut Pencenat

Né le 15 juin 1982 à Nice. Il vit et travaille à Paris et Nice.

Dans les œuvres de François-Thibaut Pencenat, un dialogue constant s’établit entre les notions de construction et déconstruction de l’image, entre réalité et monde illusoire de l’œuvre d’art et entre dispositif artistique et espace d’exposition. Dans la projection vidéo Napoléon, 2006, la représentation héroïque de l’empereur disparaît petit à petit. Dans la série de photographies Négatif, 2006, l’artiste tente de capter l’instant où le sujet photographié se transforme en image. Travaillant souvent en rapport direct avec l’espace d’exposition ou le lieu de résidence qui l’accueille, François-Thibaut Pencenat réalise des maquettes qui interrogent, dans un processus spatial et temporel, l’identité et la fonction du lieu en question. Faux Miroir, 2006, Vitrine, 2007, Juste ou encore Huit Clos , 2008, en sont de parfaits exemples. Mais c’est aussi par son travail autour du livre et de l’édition que François-Thibaut Pencenat, en collaboration avec Céline Ahond, questionne le statut et les possibles de l’œuvre d’art. Comme le démontre Vernissage, 2006, le livre est pour ces deux plasticiens autant œuvre, espace d’expositon que moyen de diffusion. Photographies, vidéos, installations, sculptures ou livres, les différents médiums utilisés par l’artiste présentent un langage plastique où disparaît le superflu au profit de la quintessence de la forme et du sens.
Anne-Virginie Diez, 2008

Les Riches Heures

Les Riches Heures est un ensemble dévolu à l’interprétation des répertoires occidentaux du XVIIe au XVIIIe siècles. Il propose une programmation d’œuvres vocales et instrumentales, sacrées ou profanes. Animé par un désir de recherche et d’actualisation, l’ensemble Les Riches Heures s’appuie sur une étude approfondie des textes et de leur interprétation. Au-delà de cette recherche, c’est la personnalité musicale de chacun qui affleure dans l’interprétation.

Élodie Seyranian
Orgue, Clavecin
Élodie Seyranian commence le clavecin à 19 ans avec Julie Blais puis entre au Conservatoire National de Région d’Angers dans la classe de Françoise Marmin où elle obtient son prix en 2005. Parallèlement elle se perfectionne auprès de Françoise Lengellé, Bibianne Lapointe, Aline Zylberajch, Elisabeth Joyé et Blandine Rannou. En 2005, elle est admise au Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de clavecin d’Olivier Baumont, de basse continue de Blandine Rannou et de musique de chambre de Kenneth Weiss. Elle participe à des master-classes avec Andreas Staier, Béatrice Martin, Etienne Baillot (clavicorde).
Elle se produit régulièrement sous la direction de Julie Blais (Didon et Enée de Purcell, Jephté de Carissimi), avec l’ensemble « Les Muses Galantes » dirigé par Adrian Chamorro et a été sélectionnée pour participer à l’atelier Philidor (série de concerts en 2007-2008).
Élodie Seyranian enseigne au conservatoire de Houilles.

Olivia Gutherz
Viole de gambe, Violoncelle baroque
Née en 1984, Olivia Gutherz commence le violoncelle à l’âge de huit ans à l’ENM de Nîmes. Elle obtient son DEM de violoncelle à l’ENM de Bourg-la-Reine dans la classe de Diana Ligeti en 2008, et étudie le violoncelle baroque et la viole de gambe au Conservatoire municipal du 11ème arrondissement de Paris dans la classe de Philippe Foulon. Parallèlement à ses études, elle obtient un DEM d’Histoire de la musique au CNR de Paris dans la classe de Corinne Schneider.

Coralie Diatkine
Mezzo-alto
Après un parcours musical d’instrumentiste classique et un passage par l’expérimentation, elle étudie le chant en conservatoire muncipal, au conservatoire royal de Bruxelles, ou en cours particuliers, s ‘intéressant plus particulièrement aux répertoires ancien et contemporain et à l’improvisation. Elle se forme avec Gisèle Fixe, Marianne Pousseur, Sandra Zletzer ou Lavinia Bertotti notamment et étudie la musique de chambre baroque et l’ornementation auprès d’Hélène Houzel et Jean Tubéry. Elle étudie l’écriture, l’orchestration et la composition avec Alain Louvier, ou Karim Haddad, et l’acoustique, au CNR ou au CNSM de Paris entre autres.
Elle s’est produite avec L’instant Donné, les Percussions de Strasbourg, ou l’OFF dans le cadre de créations pour Diana Rotaru, Amit Gilutz, Gérard Pesson, ou Karim Haddad.

Ayumi Sunazaki
Traverso, Flûte renaissance
Ayumi Sunazaki commence l’apprentissage de la musique à quatre ans en s’initiant au piano. À quatorze ans, elle se décou vre une passion pour la flûte moderne qui la mènera par la suite à l’Université des Arts de Kyoto. En 2000, elle décide de continuer ses études musicales en France et obtient les prix de flûte et musique de chambre dans les classes de plusieurs professeurs dont Emmanuelle Ophèle et Pascal Proust. Elle commence en parallèle des études de flûte traversière baroque avec Philippe Alain Dupré et se trouve actuellement au conservatoire de Bruxelles dans la classe de Barthold Kuijken. Ayumi Sunazaki se produit dans diverses formations de musique de chambre et orchestres et a déjà réalisé plusieurs enregistrements, notamment pour des musiques de film.


J’AIME LES DIMANCHES A MAINS D’OEUVRES
Une programmation dominicale, baroque et électrique dans le cadre de l’exposition de Marie Hendriks et/ou la vie du lieu.

Pour les petites faims du dimanche, le resto est ouvert, brunch et grignotages à partir de midi.