Entre rigueur entomologique et déploiement érotique, 4kg dilate le temps du décollement, soupèse et malaxe la masse de rebut nécessaire à l’avènement d’une forme. A la recherche du cadavre exquis, les deux danseuses manipulent l’image de la cigale et de sa mue, exuvie et imago, formes creuses à devenir, squatter, déformer, habiter. 4kg est aussi le poids de peau morte qu’un être humain perd en moyenne chaque année.

Une proposition : Décharner le flamenco, se servir de sa structure comme d’une forme à empailler. Peler le buto, lui ôter son esthétique, en garder la chair. Utiliser toutes parties du corps dans leur capacité percussive : pour produire du son, pour marquer un rythme, pour provoquer la vibration et appeler l’attention. Créer un être en scène, une présence dansée, une espèce indéfinie.
Sarah Bronsard

Béryl Breuil est française et ardéchoise d’adoption, Sarah Bronsard est québécoise et squatteusement française. L’une se passionne pour le butoh, l’autre pour le flamenco. Les deux danseuses aux parcours atypiques se sont rencontrées entre les murs d’une abbaye, dans le cursus de formation Transforme-Se Prolonger donné à l’Abbaye de Royaumont. Au terme de ces quatre résidences de création entre yoga et auto-hypnose, elles ont décidé de poursuivre la collaboration dans 4kg.

Retrouvez le travail de Sarah Bronsard sur son blog

Sarah Bronsard est accueillie en résidence à Mains d’Œuvres durant 3 semaines dans le cadre d’un programme de résidences croisées avec Le studio 303 à Montréal.

Ce programme d’échange bénéficie du soutien de la Commission permanente Franco-québécoise, l’ambassade de France au Québec, l’Institut Français et la Délégation du Québec en France.