BARZIN + GUESTS • CONCERT

POP

Mardi 24 mars 2009


Trois ans après le très réussi My Life in Rooms, Barzin continue d’explorer le versant lent et lascif de la pop et présentera son nouvel album Notes to an Absent Lover.

http://www.myspace.com/barzinh

Après deux albums folk-pop qui possédaient ce petit supplément d’âme qui leur permettait de s’extirper de la production courante, Barzin revient avec un nouvel album qui montre de nouvelles aspirations, de nouvelles prétentions. Pour commencer, le canadien s’est entouré d’une paire de producteurs de haute volée : Don Kerr (touche à tout et collaborateur notamment de Ron Sexsmith) et Jeremy Darby (un CV long comme le bras dont le plus haut fait d’armes est son travail avec Pink Floyd et Lou Reed). Notes To An Absent Lover gagne ainsi une profondeur de champs salutaire. Néanmoins, avant de se dévoiler, Barzin reprend les choses là où My Life In Rooms paru en 2006 les avait laissés, avec Nobody Told Me, comptine folk. Et puis, la lumière jaillit au détour de Words Tangled In Blue avec ces paroles aussi simples qu’entêtantes et un joli tapis de cordes qui viens suppléer une batterie souple. L’ambiance se fait plus tamisée lorsque le songwritter-chanteur se lance sur les traces de Mazzy Star (Soft Summer Girls ou Queen Jane), assumant de mieux en mieux ses tourments personnels : tant mieux, car il chante divinement bien - et que la pedal-steel (cet instrument du pire effet de manche, capable de gâcher des pans entiers de l’americana), qui orne désormais régulièrement ses compositions, est ainsi relayée à l’arrière plan. Placé au centre de ces compositions, le chant chaleureux du canadien habite ses chansons, la plupart du temps appuyé par des violons discrets et des choeurs féminins comme sur le très beau Stayed Too Long In This Place, qui laisse entrevoir une véritable fêlure captivante. Barzin se lâche même sur ce grand morceau qu’est Look What Love Has Turned Us Into : la batterie se fait plus soutenue et la tension remonte très nettement de plusieurs degrés, tandis que le ténébreux chanteur prend le ton du défi face à sa tristesse. Avec son format ramassé (seulement 9 chansons en 36 minutes) qui évite toute lassitude, Notes To An Absent Lover nage quelques coudées au dessus de ses prédécesseurs. Autant dire donc que, dans ce genre très balisé, c’est parmi ce qui se fait de mieux. http://www.autresdirections.net/art...